Reconnaître et cuisiner l’ail des vignes

Touffes éparses d'ail des vignes

Aujourd’hui, je te partage comment trouver, reconnaître et cuisiner l’ail des vignes. Bonne lecture ;).

Défi – semaine 5 – Je cuisine l’ail des vignes

Une nouvelle semaine et un nouvel article d’une série de 24 articles. Pendant 24 semaines, je te fais découvrir une nouvelle plante sauvage. Pour commencer cette cinquième semaine de défi de cueillette et cuisine, je te propose de découvrir l’ail des vignes. Après la lecture de cet article, tu sauras reconnaître et cuisiner l’ail des vignes dans une recette simple et rapide.

Clique sur le lien pour découvrir mon défi de cuisine des plantes sauvages.

Comment ai-je trouvé de l’ail des vignes ?

Pour cette fois-ci, à la base je voulais faire une recette bien spécifique avec un fruit un peu acidulé à marier avec un poisson. Je n’ai pas trouvé ce fruit lors de ma promenade. J’ai du trouver une autre alternative pour proposer une recette avec une plante sauvage. J’ai trouver plusieurs plantes comestibles mais aucune ne me convenait pour mettre en valeur du poisson. Puis, je suis tombé sur l’ail des vignes.

Ma promenade rituelle.

Aujourd’hui, il fait plutôt froid, il y a une humidité ambiante pénétrante. Un bruine accompagne le début de ma promenade. J’aime sentir la bruine toute délicate tomber sur mon visage. C’est comme si elle me purifie en m’imbibant. Quelques instants plus tard, c’est terminer. Je me dirige vers la prairie ou j’ai déjà cueilli du plantain lancéolé quelques semaines auparavant. J’entends des piverts fuir à toute allure en m’approchant de leur site de nourrissage, se trahissant par leur envol sonore. Cette fois, pour mon défi, j’ai une idée en tête. Je souhaite trouver une plante pour accompagner un carpaccio de poisson pour une entrée.

Je trouve de l’ail des vignes

En me promenant dans la prairie, j’arrive sur une partie plus sèche, ou la végétation est plus éparse et ou la mousse domine. Je remarque quelques brins ressemblant à de l’herbe. Je reconnais bien une plante de la famille des Amaryllidacées. Dans cette famille, on trouve la ciboulette, l’échalotte, l’oignon, le poireau et bien d’autres, comme l’ail des vignes d’aujourd’hui.

Comment je reconnais l’ail des vignes ?

L’ail des vignes est nommé Allium vineale en latin. Allium désigne certaines plantes en latin comme l’oignon, le poireau et les aulx. le nom pourrait être dérivé du celte « All » qui signifie brûlant. Et vineale qui indique que cette plante pousse dans les vignes. Dans certaines régions de France, il est appelé Civette.

Cette plante fait partie de la famille des Amaryllidacées. Anciennement, l’ail se trouvait dans la famille des Liliacées, mais de récentes recherches génétiques les ont intégrées à la grande famille des Amarylidacées. (Si tu souhaite en découvrir un peu plus sur le sujet, je t’invite à cliquer sur Classification phylogénétique des végétaux).

Ma description de l’ail des vignes

Tout d’abord, pour trouver l’ail des vignes, il faut se promener. (« Haha, tu as d’autres blagues comme ca ? »). Non c’est sérieux, tu pourras trouver facilement de l’ail des vignes le long des chemins, dans les prairies, en lisière de forêt et dans les clairières. Dans l’encyclopédie des plantes bio-indicatrices de Gérard Ducerf, l’ail des vignes pousse sur des sols compactés, riches en bases, donc avec un PH élevé.

J’ai la chance d’avoir quelques pieds qui poussent dans mon potager. Mais pour le défi du jour, je suis aller dans la nature ;).

C’est une plante aromatique, commune, vivace et présente toute l’année. Elle pousse en touffe et on pourrait la confondre avec une touffe d’herbe.

La feuille est semi-cylindrique avec un sillon étroit. Les feuilles sont vert glauque, c’est un vert bleuté, c’est ce qui permet de le reconnaître de loin. Elles sont aussi fines et poussent toutes droites.

La partie souterraine est composée de bulbes de couleur blancs et de forme ovales. On retrouve généralement plusieurs pieds au même endroit.

Le caractère indéniable pour s’assurer que l’on est bien en présence de l’ail des vignes et bien sûr son odeur d’ail. Si la plante ne sent pas l’ail, c’est que ce n’est pas de l’ail des vignes.

Je cueille juste le nécessaire pour une recette, et oui, il faut en laisser pour les autres.

Confusions possibles

Si la plante sent l’ail, la confusion peut être faite avec d’autres espèces de la même famille, elles sont toutes comestibles. En revanche, si la plante que tu cueille ne sent pas l’ail, écarte là tout de suite de ta cueillette, ce n’est pas une variété d’ail que tu récoltes.

Si ca sent l’ail, c’est bon ;).

Ma recette avec la ciboulette sauvage

Pour cette recette j’ai voulu créer une entrée raffinée, qui puisse être servie pour des grandes occasions ou pour des petits plaisirs du quotidien. Je propose donc aujourd’hui, un carpaccio de vive à la sauce vierge d’ail des vignes.

Ma recette

Voici donc ma recette de carpaccio de vive à la sauce vierge d’ail des vignes. Bien que l’on puisse utiliser toute la plante, je préfère cueillir les feuilles plutôt que les bulbes pour ne pas détruire la plante et pour la retrouver à chaque cueillette.

Les ingrédients

  • 1 à 2 filets de vive par personne.
  • 20 brins d’ail des vignes
  • 3 cuillères à soupe d’huile d’olive de grande qualité
  • 1cuillère a soupe de câpres ou de cornichons, au choix
  • de la fleur de sel

La préparation

J’ai acheté des filets de vive déjà préparés pour gagner du temps sur la préparation. Pour commencer, je rince les filets sous l’eau froide. Je lave l’ail des vignes.

Ensuite, je ciselle finement les feuilles d’ail et, dans un bol, je mélange à l’huile d’olive, j’ajoute les cornichons ou les câpres très finement hachés, puis je réserve.

Je retire la peau des filets (clique sur le lien pour découvrir comment faire : vidéo de 1 minute). La partie un peu plus difficile consiste à couper des fines tranches dans ces filets. Je commence déjà par vérifier que mon couteau est correctement aiguisé. Je suis droitier, je pose donc ma main gauche sur le filet et avec le couteau incliné à 30°, je passe délicatement sous ma main gauche avec le couteau. Le fait d’appuyer la main sur le filet évite l’arrachement. J’y vais doucement pour cette étape. Les tranches font 2 à 3 mm d’épaisseur.

Je dispose les tranches 1 à 1 sur les assiettes. Je badigeonne le carpaccio de vive avec la sauce vierge et j’agrémente d’une pincée de fleur de sel.

Cette recette peut être préparé un peu à l’avance, il faudra juste bien veiller à conserver les assiettes au frais et filmées.

Résultat de mon défi de cuisine de la ciboulette sauvage.

Carpaccio de vive, sauce vierge à la ciboulette sauvage.
Carpaccio de vive, sauce vierge à la ciboulette sauvage.

Sans conteste, cette entrée fut un délice de raffinement et de fraicheur. La vive est un poisson que j’aime beaucoup. J’ai rarement l’occasion d’en manger et c’était un plaisir d’en trouver à la poissonnerie. Cette recette simple et saine est à tomber, la ciboulette sauvage relève parfaitement la saveur du poisson. Pour moi, mon défi de la semaine sur reconnaître et cuisiner l’ail des vignes est validé.

Il est possible de réaliser cette recette avec un autre poisson comme, la lotte, la daurade, le rouget ou le maquereau par exemple.

C’est à ton tour

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de lire mon article sur reconnaître et cuisiner l’ail des vignes.

Tu peux à présent réaliser cette recette. Tu as toutes les clés en main pour réussir.

Fais bien attention à ce que tu cueilles et où tu le cueilles. Le doute n’a pas sa place lorsque tu récoltes des plantes pour les manger.

Je serais ravi de connaître ton retour sur cette recette. Est ce que tu as aimé ? Comment s’est passée ta recherche de l’ail des vignes ? Est-ce que tu as déjà cuisiné cette plante sauvage et qu’as tu fait avec ?

Partage dans les commentaires. Je serais ravi de te lire.

Tu peux partager les photos de tes recettes sur ma page Facebook : trèfle et pissenlit.

Béranger.

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Comments

  1. Ascione says:

    C’est une super astuce ! Moi qui fait régulièrement des balades avec mon chien, j’adore prendre le temps de regarder ce qui m’entoure et j’avoue que parfois, je me pose la question au niveau des plantes aromatiques. Je serais plus attentive sur l’ail des vignes parce que ça donne clairement envie !

    • trefletpissenlit says:

      Merci pour ton commentaire. Les plantes aromatiques que l’on a dans le jardin viennent de la nature à la base. Il y a de quoi se préparer de bons repas avec tout ce que l’on trouve lors des balades.

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