Qui suis-je ?

Aux origines !

Je suis Béranger, je suis né dans le Nord, à Lille. J’ai grandi ensuite dans le bassin minier, entre Valenciennes et Douai, jusqu’à mes 21 ans. Je me suis ensuite installé en Lorraine où je coule des jours heureux avec ma compagne. 

Au début de mon adolescence, j’ai commencé à me promener avec une amie sur les terrils (un terril est un très grand tas de déchets issus de l’exploitation minière du charbon), principalement sur le terril d’Auberchicourt, où, ensemble, nous avons commencé à découvrir le monde végétal. J’ai eu mon premier livre de plantes à ce moment là, et nous avons commencé à explorer ce qui nous entourait. 

Nous nous amusions à réaliser des remèdes médicinaux et des recettes de cuisine, nous faisions de la gelée de sureau noir par exemple, d’autres confitures sauvages, des onguents, des infusions, des décoctions… Dans ma chambre, j’avais dédié le tiroir du bas de mon armoire au stockage des plantes que nous récoltions et que nous transformions. J’avais des feuilles d’ortie séchées en paillettes, de la prèle, du plantin, des fleurs en tous genres, des racines séchées, une mini herboristerie quoi ! C’était un grand plaisir de pouvoir rejoindre cette amie pour aller crapahuter sur les terrils. 

Pendant quelques années, nous avons cheminé ensemble, à la découverte des plantes et de leurs bienfaits. 

En parallèle, je m’amusais à cuisiner les week-ends pour ma famille. Je faisais des tartes et donnais un coup de main quelques fois, pour préparer le repas. 

L’heure de « choisir mon avenir »

A la fin du collège, se posait le choix de mon orientation professionnelle. Pour moi, soit je devenais pompier, soit un grand chef de cuisine, comme Marc Veyrat, que je suivais beaucoup à l’époque. Et je me suis tourné vers des études de cuisine. 

J’ai passé un BEP/CAP cuisine et restauration, qui m’a appris les bases de la cuisine. J’ai poursuivi avec un BAC et un BTS dans la même branche. 

Pendant mes études, j’avais à cœur de tester des nouvelles recettes. Je me suis offert un laminoir à pâtes et je faisais des tagliatelles, des ravioles et ravioli, avec de l’encre de sèche ou un autre colorant naturel à base de plantes. J’ai découvert un peu la cuisine asiatique et j’ai expérimenté quelques recettes. 

La descente dans mes profondeurs.

Cette période d’études, où j’étais en internat, a été difficile pour moi, et je me suis tourné vers d’autres propriétés des plantes, moins sympathiques. Au CDI de mon lycée, il y avait un livre, que je trouvais génial, sur les plantes toxiques. Et j’ai commencé à tester les effets des plantes toxiques sur moi, à des doses minimes. Il y avait de la belladone (Atropa belladona) qui poussait prés de mon internat en BAC et il était très facile pour moi de m’en procurer. C’est une plante particulièrement toxique et comme ma vie n’avait pas beaucoup d’importance pour moi à cette époque, j’ai fait des expériences dangereuses. J’ai goûté une baie de cette plante, pour voir ce que ça allait me faire, et j’ai pu découvrir pourquoi cette plante pouvait empoisonner facilement quelqu’un. La baie était délicieuse, entre la myrtille et la cerise pour le goût, avec la texture de la figue par ses petites graines croquantes. Je n’ai pas eu d’effet particulier, à part des pupilles complètement dilatées. Mais la belladone est très toxique, la bibliographie dessus parle de 8 baies pour tuer un adulte.

Je te demande donc de ne pas reproduire cette expérience, ça n’en vaut pas la peine ! Mange des myrtilles, c’est mieux pour ta santé ! 😉

J’ai testé d’autres plantes toxiques. C’était un peu inconscient de ma part de faire des expériences comme ça sur moi. 

Et, la vie a toujours un cadeau caché derrière chaque difficulté. Cela m’a permis, de comprendre comment les intoxications pouvaient se produire, quels sont les possibles signaux de la toxicité des plantes, qu’il fallait être précautionneux dans l’utilisation des plantes sauvages et qu’il faut être sûr à 100% de ce que l’on cueille. 

En passant par la Lorraine

A 21 ans, je suis arrivé en Lorraine, à Metz, j’ai commencé a travailler, et, le travail dans la restauration étant ce qu’il est, je me suis éloigné un peu de ma passion des plantes. Je sortais occasionnellement pour découvrir le coin. J’ai découvert des milieux naturels que je n’avais pas rencontrés dans le Nord et ça a ouvert de nouvelles perspectives. Je me suis mis a arpenter les prairies calcaires des côtes de Moselle à la recherche d’orchidées et autres plantes rares. Ce fut ma période identification botanique, où je suis rentré en mode botanique pure et dure. J’ai pu améliorer mes compétences en reconnaissance pendant cette période. Ca a duré une dizaine d’années. Chaque année, je faisais ma gelée de sureau noir, la seule chose qui compte dans ma vie fin août, c’est de pouvoir la faire, c’est mon péché mignon. ;).

Réorientation professionnelle

Ca faisait 10 ans que je travaillais dans la restauration, je commençais à en avoir un peu marre des horaires en coupure et de travailler les week-ends. J’ai donc entrepris un cursus pour passer un BTS GPN (gestion et protection de la nature). Je ne savais pas encore que que je voulais faire précisément, mais je voulais être dans la nature, en contact avec le monde végétal, faire des relevés botaniques… C’était une formation à distance, je continuais à travailler dans la restauration, et à coté, j’étudiais quand j’avais une pause, le soir, les week-ends. Malgré ces efforts, je n’ai pas réussi à obtenir mon diplôme. 

Suite à cela j’ai décidé de créer une auto-entreprise. Je proposais des sorties les week-ends. J’organisais des cueillettes sauvages, pendant lesquelles, le matin nous récoltions des plantes que nous cuisinions tous ensemble le midi, avec le minimum d’ingrédients achetés. J’ai développé une technique de méditation, en lien avec la nature et nos sens. J’ai organisé des week-ends d’autonomie dans la nature, avec des activités de land art, attrape-rêves, alimentation sauvage. Ca a été un moment important dans ma vie de créer mon activité. Beaucoup de choses ont évolué dans ma façon de voir et de vivre la nature. Je suis sorti du cadre un peu trop carré du monde de la botanique, pour me concentrer sur l’essentiel. Je me suis posé une question : qu’est-ce qui me plaît dans la découverte du monde végétal ?

Ca m’a recentré sur le plaisir, en fait, sur arrêter de sortir avec mon livre de botanique, à essayer d’identifier le maximum de plantes… et juste, voilà, regarder et m’émerveiller de ce qui m’entoure. J’ai vu des milliers de fleurs de pâquerettes, et quand je m’arrête devant une d’elle, c’est comme si c’était la première fois que j’en voyais une, et c’est exceptionnel pour moi de vivre ça comme cela. Simplement apprécier ce qui est là, sans chercher à savoir quoi que ce soit.  Je l’avais un peu oublié. 

Cette activité n’a pas perduré dans le temps, mais elle m’a permis d’en arriver à créer ce blog. 

Projets futurs

J’ai fini par quitter la restauration en 2019. Je suis diagnostiqueur immobilier maintenant. J’ai des horaires plus agréables, et je peux donc commencer à développer ce blog. 

Je souhaite faire de ce blog, une ressource intemporelle, sur ces chères plantes que nous rencontrons lors de nos promenades et voyages. Toutes les informations seront présentes pour bien les identifier, pour connaître leurs talents cachés. Pour les sublimer dans nos quotidiens, à-travers la cuisine et leurs autres utilisations. Pour le bien-être qu’elles peuvent nous apporter. 

J’ai à cœur de toujours plus approfondir mes connaissances des plantes et de la cuisine et de les partager. La connaissance appartient à tous. 

J’aimerais aussi développer la communication avec le monde végétal. 

Que de belles choses en perspective.

Au plaisir d’échanger avec toi sur ce vaste sujet et de découvrir comment tu vis les choses de ton coté.

Et toi, quel est ton rapport à la nature et aux plantes ? As-tu déjà utilisé des plantes sauvages pour te préparer des gourmandises ?

Partage tes expériences en commentaire dans la fenêtre ci-dessous. Je serais ravi de te lire.

Béranger

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Comments

  1. Lydie says:

    Bonjour Béranger, ta présentation est passionnante! Nous avons des points communs, j’habite près de Lille (projet de changer de région également un jour!) et je m’intéresse aux fleurs! Les fleurs de Bach, j’ai souris quand tu as parlé de tes expériences, ça m’a fait pensé au Dr Bach qui a testé les fleurs sur lui 😉 je te souhaite pleine réussite, ton blog va être très intéressant je n’en doute pas!

    • trefletpissenlit says:

      Bonjour Lydie,
      Merci beaucoup pour ton partage.
      J’ai voulu aller voir ton site hier mais j’étais un peu court en temps, dés que je peux, j’irai faire un tour. Ca m’interesse les fleurs de bach.
      On aura peut être l’occasion de pouvoir échanger à nouveau. 😉

  2. Marie de karma-sante.com says:

    Magnifique Bérenger !
    Je m’imaginais crapahuter dans les parcs et forêts environnantes à la recherche de plantes à la lecture de ta présentation. J’adore les plantes et connaitre leurs secrets, leur bienfaits, d’ailleurs, j’ai une tisanerie dans ma cuisine ! Par contre je ne m’y connais pas, le manque de temps et la peur de me tromper. Je me souviens d’un épisode ou mon père, s’est trompé, lorsque je devais avoir 10-12 ans, dans sa cueillette, ça devait être l’unique fois, mais était-ce une façon de parler, je ne le sais pas, mais il avait faillit y rester, en tout cas, il avait été bien malade !

    • trefletpissenlit says:

      Merci Marie, ca me touche,
      Pour moi la nature est une bouffée d’oxygène, c’est une source intarissable de découvertes et contact avec soi. C’est ce que j’essaie de partager dans ce blog.
      Il m’est déjà arrivé de faire une erreur d’identification, une erreur de débutant, parce que j’ai voulu aller trop vite et pas de complications parce que c’était en promenade comme ca juste pour faire découvrir une plante « comestible ».
      Ca m’est arrivé, récemment avec la même plante et la même configuration, (surement pour voir si j’avais appris de mes erreurs) et je n’avais pas encore appris.
      Au plaisir de pouvoir te lire.

      Béranger

  3. eric says:

    Quel beau parcours plein d’expériences et de découvertes … et puis la restauration est une excellente porte d’accès à tellement d’autres activités qui nous connectent corps, coeur et esprit … je te souhaite tous mes voeux de réussite pour ton blog …

  4. Scicluna says:

    Les gars comme toi, je les adore ! Maintenant qu’on a fait connaissance, je ne te quitte plus😜! Ton histoire ressemble à la mienne et c’est ça qui me touche. Cela fait trois ans que j’étudie sérieusement les plantes sauvages comestibles et ça me remplit totalement mais j’ai encore du mal à les cuisiner alors t’es recettes seront précieuses. Comme tu dis très justement, tout est dit dans l’enfance. Très jeune j’allais déjà farfouinner les talus au grand étonnement de mes parents. Je n’ai plus qu’à te remercier pour ce blog que je vais suivre attentivement.

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