Mon rapport à la nature et aux plantes

Photo d'une rivère

Voici un article que j’écris pour te partager mon rapport avec la nature et comment mon lien avec les plantes s’est développé. De la genèse à aujourd’hui, je t’explique ce que j’ai vécu avec la nature et les plantes. Je te souhaite une agréable lecture. 

Clique sur ce lien si tu veux découvrir qui je suis avant de lire cet article.       

La découverte des plantes et de la nature.

Depuis que je suis tout jeune, j’ai toujours été émerveillé par la nature et les plantes. Quand nous étions (avec mon frère et ma sœur) chez mes grand-parents pour les vacances et que je marchais à peine, le petit rituel était de faire le tour du jardin et d’aller récolter les légumes et les fruits. 

Le souvenir le plus lointain dont je me souvienne, c’était la cueillette des asperges. Je marchais à peine, c’était particulièrement ludique pour moi parce qu’il fallait chercher les pointes cachées sous le sable. C’est comme ça dans ma mémoire. On allait cueillir, des tomates, des artichauts, des carottes, tout ce qui peut se trouver dans un potager, selon la saison. En automne, nous cueillions des poires, des pommes, nous ramassions des noix…

Mes grand-parents maternels avaient aussi des lapins, quelques moutons, et de féroces dindons qui profitaient de mon innocence pour assoir leur pouvoir. C’était un bonheur pour moi d’aller chez eux parce qu’il y avait plein de choses pour s’amuser quand on est enfant. Je trouvais aussi ça formidable de mettre quelque chose en terre et que ca pousse, qu’on le voit évoluer, de la graine au fruit.

Il y avait des plantes ornementales autour de la maison. Je me souviens de la clématite pourpre avec une floraison exceptionnelle, de l’amour en cage (Physalis), super intrigant et original pour un enfant. Une petite plante (Ceropegia woodii), qui fait des tiges avec des boules et qui repoussent quand on les met dans la terre, c’est fou, j’en ai maintenant une chez moi, elle symbolise cette période dorée chez mes grand-parents. 

Le cadre idéal

Quand j’avais 8 ans, mes parents ont décidé de quitter Lille pour une petite ville du bassin minier du Nord : Somain. Ils ont fait construire une maison et on est passé de l’appartement de ville à une maison en briques rouges, typique du Nord, avec un grand terrain. Il y avait une terrasse à l’arrière, qui donnait sur la pelouse. Au fil des années, mon père à aménagé un petit coin de paradis. Il a construit un poulailler, créé deux mares, un coin jardin, et un espace qu’il appelait « la réserve », où il a planté différentes essences d’arbres, pour créer une mini réserve naturelle.

Un cadre Idyllique pour développer sa sensibilité à la nature ;). J’ai commencé à découvrir les plantes sauvages à ce moment là, en regardant ce qui poussait sur notre terrain familial. 

Mon intérêt pour les plantes s’éveille

Sur la terrasse de la maison, il y avait 2 pieds de houblon, un pied femelle et un pied mâle. Le pied femelle exhalait un parfum suave en été, et j’aimais beaucoup sentir cette odeur. Il y avait une magnifique glycine et une passiflore sur le coté de la maison. J’adorais voir et sentir la glycine, observer attentivement les fleurs de passiflore, stupéfait par cette originalité. Il y avait aussi un magnifique cerisier ornemental, avec une floraison magique.

Au printemps, dans la pelouse, sortaient les perce-neige, puis les crocus. Des petits trésors à découvrir au gré des déambulations dans le jardin. 

Mon attachement pour le vivant, la nature

Le poulailler était un point stratégique sur le terrain. Il séparait l’espace habitation de la partie jardin et réserve.

Nous avions des oies de guinée, assez impressionnantes, un ou deux canards chaque année, de magnifiques poules d’Estaires, une race régionale, aux plumes noires irisées, à la crête rouge vif et aux beaux ergots sur les pattes, pour le coq. Il y avait des pigeons aussi. 

Tous ces animaux disposaient d’une grande prairie pour gambader et se nourrir de bonnes choses. 

Aussi, il me semble que c’était l’une des premières fois que je découvrais des orchidées sauvages. Elles poussaient là, je ne sais pas pourquoi ni comment elles étaient arrivées là, mais elles étaient là. Des pures merveilles de la nature. Je n’ai pas vu beaucoup d’orchidées sauvages dans un jardin, et avec le recul, c’est exceptionnel de pouvoir trouver cette diversité chez soi. Je surveillais souvent que les poules ne viennent pas les ratatiner et je les contemplais en même temps. 

Dans la basse-cour, il y avait aussi une grande mare, clôturée, pour que les oies ne viennent pas manger les végétaux que mon père avait installés, pour recréer un écosystème aquatique. C’était un endroit où j’aimais aller aussi, je pouvais observer des dytiques, des libellules, regarder pousser les roseaux et les massettes, suivre le développement des œufs de grenouilles…

La possibilité de faire mes expériences avec les plantes

J’avais un petit bout de jardin dans lequel, je menais mes expériences. Je plantais quelque chose, je le regardais pousser et je le récoltais. Au début, je plantais des légumes, et au fur et à mesure de mon évolution, j’ai commencé à intégrer des plantes aromatiques, des plantes sauvages. Je commençais à me créer un petit jardin médicinal. Bon, j’avais 10 m², mais ça me suffisait pour faire mes explorations végétales. 

Le clou du spectacle, c’était la réserve : une petite forêt avec plein de sortes d’arbres, des endroits pour se cacher, au calme. J’aimais aller voir de temps en temps, l’évolution au fil des saisons et des années. Je découvrais quelques plantes de forêt, mais c’était trop dense et petit pour qu’il y ait une grande variété d’espèces qui se développent. J’ai rencontré la ficaire, c’est la seule dont je me souvienne. Pour les arbres, je me souviens bien du mélèze, de l’aubépine et du chêne. 

Cette période a été, je pense, le déclenchement de ma passion pour la nature et les plantes sauvages. Au fil des années, j’ai eu de plus en plus de livres sur les plantes et ça m’a permis d’approfondir ma passion.

En exploration dans la nature

En parallèle, à l’adolescence, j’allais en vélo chez des amis à mes parents, qui avaient deux filles. Ils vivaient dans une ferme. Ils y élevaient des volailles, faisaient du maraîchage bio. Ils avaient aussi deux vaches, qu’ils faisaient vêler une fois par an. J’allais traire les vaches de temps en temps et repartais avec mon litre de lait. 

Avec l’ainée de ce couple, nous allions découvrir les plantes et nous nous amusions à concocter des potions et remèdes, à l’aide de livres sur le sujet. On s’amusait à jouer aux apprentis sorciers. On identifiait les plantes. Si elles étaient utilisables, nous les cueillions, parfois ensuite nous les séchions, d’autres fois, nous faisions de la gelée ou d’autres préparations. Régulièrement, on les consommait sur l’instant. C’était trop chouette, j’adorais aller crapahuter dans la nature avec cette amie. 

Ensuite, pour moi, et par choix, ma vie a pris un autre tournant. Je me suis orienté vers les métiers de la restauration. J’étais en internat, et cette période a été assez difficile. J’ai eu beaucoup de mal à m’intégrer. J’ai continué à approfondir mes connaissances des plantes, de mon coté, lors de mes balades. Toujours aussi intrigué par toute cette beauté végétale qui semblait inexplicable. En BAC, je me suis particulièrement intéressé aux plantes des sorcières, après avoir trouvé un livre au CDI de mon lycée, qui en parlait. Un livre que j’ai dévoré, j’ai encore trouvé ça inexplicable : cette puissance destructrice que certaines plantes possèdent. Pour moi, c’était fou de voir cette diversité. 

Pendant une dizaine d’années, j’ai continué à approfondir mes connaissances sur le végétal, à goûter les plantes, les photographier, comprendre le milieu dans lequel elles vivaient… Je me suis offert plein de livres en tous genres, pour essayer de percer le secret de ce règne. 

L’envie de partager mon amour des plantes

L’apprentissage dans la transmission

Fort de tout ce que j’ai vécu avec nos chères et belles chlorophyllées, en 2014, j’ai décidé de devenir auto-entrepreneur. J’ai proposé des sorties autour des plantes sauvages comestibles. C’était particulièrement nourrissant pour moi de partager ma passion à des personnes en recherche de cela. Et en fait, je prenais conscience à chaque fois que ça me nourrissait profondément de voir des fleurs, des graines, des feuilles… et de simplement apprécier leur beauté. 

J’ai commencé à approfondir mes sensations pendant mes promenades, à prendre le temps d’observer les plantes, leurs couleurs et leurs formes. J’ai pris le temps aussi de les sentir, les goûter, les toucher, en découvrant leur douceur ou leur rugosité, leur souplesse… De les écouter aussi, ou plutôt d’écouter l’interaction entre le vent et les feuilles. J’écoutais le vent passer dans les aiguilles de pins noir d’Autriche, ça a un son particulier. J’ai écouté aussi le vent siffler au contact les graminées, ou bien encore le frémissement du tremble, dont le feuillage tremblote à la moindre brise. Un régal pour les yeux et les oreilles.

Je me suis offert une loupe de botaniste, pour voir des détails quasiment invisibles à l’œil nu. Je me suis offert aussi un microscope, pour observer la cellule végétale, ou d’autres parties invisibles à l’œil nu. 

Toutes ces choses que j’ai découvertes à ce moment là, sont aujourd’hui mon moteur. C’est la connexion parfaite, à l’aide de mes sens, à la majesté du monde végétal. 

Un nouveau regard sur le monde végétal

Depuis, j’ai changé mon état d’esprit et j’arrête progressivement de regarder les plantes comme quelque chose que l’on doit classifier, organiser et exploiter. Je les utilise régulièrement, et je prends toujours un temps pour les contempler. Dès qu’une occasion se présente, je les découvre. Dans mon travail, le diagnostic immobilier, je suis souvent en ville et dans des logements, mais j’ai quand même l’occasion de découvrir les plantes et je prends un peu de temps pour le faire. Parfois, ça ne dure que quelques secondes, mais je prends ce temps qui me nourrit.

Parfois, sur la route pour rentrer, je vois une plante qui m’intrigue, comme ça m’est justement arrivé aujourd’hui. Je me suis arrêté parce que je voyais une jolie plante avec des petites fleurs roses-mauves et ça m’intriguait. Je suis allé la voir, et c’était une plante que je ne connaissais pas avant. J’ai pu identifier rapidement à quelle famille elle appartenait, et je l’ai retrouvée facilement dans un de mes livres. J’étais super content de la voir, elle était très belle.

Avec la nature, je vis dans un monde d’émotions et de sensations

Quand je prends le temps de regarder une plante ou une partie d’elle, ce que je ressens intérieurement est indescriptible. C’est comme si je prenais conscience que je fais partie de tout ce qui m’entoure. Je me sens vaste et plein, et la seule chose qui compte est ce qui est là, maintenant : cette petite fleur, ces étamines délicates, ce gros pistil, ces nervures, cette tige cannelée… Je ressens ça quelquefois dans d’autres domaines : quand une buse passe devant moi, tout en douceur, ou quand un martin pécheur passe prés de moi, quand le vent fait vibrer les feuilles des arbres, quand j’ai des discussions stimulantes, ou que je plonge dans les yeux de ma compagne. C’est un pur bonheur. 

Parfois, j’ai peur. La nuit, la nature m’impressionne. J’ai du mal avec certains insectes, surtout ceux qui me percutent et que je ne vois pas, ceux qui s’emmêlent dans les cheveux ou qui descendent le long du tee-shirt. Dans ces cas là, je peux commencer à paniquer un peu, pour ensuite me rendre compte que ce n’est qu’un petit coléoptère, et pas une énorme araignée mangeuse d’humain.  

Globalement, c’est un plaisir pour moi d’être dans la nature, ça me nourrit, dans tous les sens du terme, depuis quelques décennies.

Au bout du paradis, il y a un autre paradis

Aujourd’hui, mon rapport à la nature est de plus en plus connecté à moi. A chaque fois que je me sens au bout de ma passion, une nouvelle porte s’ouvre et je découvre une autre facette du monde végétal. C’est ultra nourrissant pour moi et je commence à avoir l’impression qu’il y a pas de limite. Je me sentais arrivé au bout avec les plantes comestibles, et, avec la création de ce blog, je me rends compte de tout ce qu’il est possible de faire : trouver des associations culinaires originales, créer des nouvelles recettes et en réinventer d’autres. 

Je m’intéresse aussi à la bio-indication des plantes. J’en suis au début mais c’est captivant pour moi. Je me suis également offert des livres sur les arbres sacrés des druides, que j’aimerais approfondir prochainement. Je ne risque pas de m’ennuyer pendant encore longtemps. 

Pour terminer

J’ai pu poser par écrit tout ce qui me touche dans ma passion pour le végétal. Ca me fait prendre conscience de l’évolution que j’ai eue depuis ma tendre enfance, et je me sens plein de gratitude de pouvoir partager ça avec toi. J’espère que cet article t’a plu.

Et toi ? Quel est ton lien avec la nature et les plantes? Je serais ravi de pouvoir te lire. Laisse-moi un commentaire en dessous.

A bientôt

Béranger 

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Comments

  1. Paleo says:

    J’adore cet article qui se lit comme une lettre d’amour à la nature !
    Je me réjouis déjà de découvrir tes prochains articles et tes recettes 🙂

  2. Jojo says:

    Quand j’ai eu 7 ans on m’a inscrit chez les scout pour mon plus grand bonheur , j’ai étais initiée au joie de la nature et au bien être de vivre une à deux semaines par an en pleine forêt , clairière , champs .., que des bons souvenirs qui font qu’aujourdhui la nature à toujours une place de choix dans mon cœur !

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