Reconnaître et cuisiner la carotte sauvage

Reconnaître et cuisiner la carotte sauvage : identification

Dans ce nouvel article, je te fais découvrir une plante que tu as l’habitude d’acheter et que tu peux trouver à l’état sauvage super facilement et gratuitement. C’est une racine qui fait partie des légumes les plus consommés. Pour la variété sauvage, la forme et la couleur varie avec son homologue cultivé, mais sa saveur est plus typique. Cette fois, je te présente la carotte sauvage. Je te partage dans cet article comment trouver, reconnaître et cuisiner la carotte sauvage.

Défi – Semaine 16 – Reconnaître et cuisiner la carotte sauvage.

Voici le seizième semaine de défi de cuisine des plantes sauvages. Voici mon nouvel article sur mon défi de cuisine des plantes sauvages en automne et en hiver. Pendant 24 semaines, je te fais découvrir une nouvelle plante sauvage. Pour cette seizième semaine de défi de cueillette et cuisine, je te propose de découvrir la carotte sauvage. Après la lecture de cet article, tu sauras trouver, reconnaître et cuisiner la carotte sauvage dans une recette simple et rapide.

Clique sur le lien pour découvrir mon défi de cuisine des plantes sauvages.

Comment j’ai trouvé de la carotte sauvage ?

Ce fut relativement facile de trouver de la carotte sauvage parce que j’avais anticipé la cueillette en automne. Je trouve de la carotte trés facilement, elle pousse dans les prairies a tendance sèche et caillouteuse. Moi je la cueille à un endroit bien précis parce que je sais qu’il y en a beaucoup là bas. Il y a d’ailleurs bien d’autres plantes, dont certaines que j’ai déjà partagé ici comme l’ail des vignes, le plantain lancéolé et bien d’autres.

Je vais souvent sur cette prairie parce que c’est un endroit magnifique avec une belle diversité floristique et faunistique, j’ai un coin secret je te ferais découvrir au printemps.

Pour que tu puisse en trouver, cherche des prairies de fauche et des terrains vagues. Parfois tu peux la retrouver le long des chemins mais attention à ne pas la confondre avec d’autres plantes. Tu peux consulter le paragraphe « Confusions possibles » pour écarter les doutes.

Comment reconnaître la carotte sauvage ?

La carotte sauvage appartient à la famille des Apiacées (anciennement des Ombellifères). Son nom latin et Daucus Carota. Daucus fait référence à carotte ou panais en latin et carota est la racine latine de la carotte que nous connaissons. La carotte orange est le produit d’une intervention humaine. Des Hollandais désireux de montrer leur fidélité à la Maison d’Orange, une principauté protestante de France, croisent au XVIe siècle des variétés à chair rouge et à chair blanche et finissent par obtenir une racine orange.

D’autres plantes font partie de la même famille de la carotte, certaines largement consommées comme le persil, le cerfeuil, le fenouil, l’aneth, l’angélique, la berce, la livèche, le cumin, la criste marine…

Ma description de la carotte sauvage

La carotte est une plante bisannuelle, c’est à dire qu’a la germination de la graine, la plante fait un premier cycle d’un an ou elle fait une rosette de feuille et commence à emmagasiner de l’énergie dans sa racine. La seconde année, la carotte produit des feuilles plus grandes pour capter le maximum d’énergie, la racine devient de plus en plus charnue et commence à devenir fibreuse à l’apparition de la hampe florale. Cette dernière commence à se développer au début du printemps.

Mais ca ne t’explique pas comment reconnaître la carotte sauvage, on est bien d’accord.

Pour faire simple, commençons par les feuilles qui sont composées et ont des folioles profondément découpées. Le pétiole (tige de la feuille) est poilu, tu peux voir cette caractéristique en touchant le dessous de la feuille. Généralement le dessus est glabre (sans poils).

La racine est pivotante, blanche et a une odeur caractéristique de carotte. Sens la racine pour t’assurer que c’est bien la carotte sauvage, impossible de te tromper avec cette odeur.

Les fleurs sont blanches et forment une ombelle. Une caractéristique propre à la carotte sauvage et qui est un bon moyen de la reconnaître facilement c’est que l’ombelle porte en son centre, une fleur d’une couleur différente, allant du rose clair au pourpre foncé. J’en ai déjà vue des tellement foncées que l’on aurait dit quelles étaient noires.

Je viens de t’expliquer comment reconnaître la carotte sauvage, pour suivre, je vais la cuisiner et te proposer une recette.

Mais d’abord, faisons le point sur les apports nutritionnels et les risques de confusions avec d’autres plantes.

https://youtu.be/OMOHGBZVSfU

Apports nutritionnels

La racine est riche en carotène, en vitamines (B1, B2, C, D, F, PP), en minéraux (Calcium, phosphore, fer, sodium, potassium, magnésium), en mucilages, pectines et substances hypoglycémiantes et hypo-cholestérolémiantes (qui permettent de réduire le sucre et le cholestérol dans le sang). Mange les carottes cuites toujours avec une matière grasse, c’est pour mieux assimiler les vitamines liposolubles. Les graines sont riches en huiles essentielles.

Tout ce qu’il faut pour bien grandir et prendre soin de sa santé.

Confusions possibles

Le plus gros risque de confusion serait avec une ciguë. Mais pas de panique, il est facile de faire la différence. D’abord, je te l’ai dit tout à l’heure, si la racine ne sent pas la carotte, c’est pas de la carotte.

Chez la grande ciguë (Conium maculatum), la racine ne sent pas la carotte. De plus, là hampe florale monte à 2.5 m de hauteur, la plante est glabre (sans poils), et à des taches pourpre sur ses tiges. Aussi dernier argument pour te rassurer, la ciguë pousse dans les zones humides à la difference de la carotte qui préfère les prairies sèches bien ensoleillées. Pour en savoir plus sur la Ciguë, tu peux consulter cet article qui parle de Socrate et de la ciguë.

Tu peux confondre la carotte aussi avec le torilis des prés (Torilis arvensis). Lui pousse sur des prairies très sèches, types prairies calcaires. Ce milieux et trop sec pour la carotte. Comme pour la ciguë, la racine du torilis ne sent pas la carotte. La plante est plus petite que la carotte. Il n’y a pas de bractées sous les ombelles et pas de poils sous les parties foliaires.

Ma recette avec la carotte sauvage

La carotte sauvage est un peu plus longue à cuire que son homologue produit industriellement. La racine pousse dans des conditions plus complexes que les carottes cultivées, il faudra moins de racines sauvages pour avoir les mêmes apports nutritionnels. La racine sera donc un peu plus ferme mais rien de désagréable, bien au contraire.

Ma recette

Je cuisine, cette fois, la carotte sauvage tout simplement glacée accompagnant une escalope de porc, un risotto de millet au curry, des champignons eryengii rotis.

Les ingrédients

  • 20 racines de carottes sauvages
  • 2 escalopes de porc
  • 300 g de millet
  • 2 eryengii
  • 40 cl de lait de coco
  • une cuillère à café de bon curry
  • 50 g de sucre non raffiné
  • 15 + 15 g de beurre
  • Sel et poivre

La préparation

Je commence par bien nettoyer, avec une brosse les racines de carottes. Ensuite, je les place dans une casserole avec le sucre, 15g de beurre et de l’eau pour recouvrir les racines. Je pose un papier sulfurisé au dessus et je fais un trou au milieu. C’est la technique pour glacer un légume. Je laisse cuire tout doucement (frémissement).

Pour suivre, je porte à ébullition une casserole d’eau pour cuire le millet. je fais rôtir les champignons après les avoir nettoyés et coupés en deux dans la longueur. Tu peux faire revenir des champignons de paris ou des pleurotes si tu ne trouve pas d’eryengii. Je laisse tranquillement cuire en les retournant de temps en temps.

Ensuite, je verse le millet dans l’eau chaude et je laisse cuire une vingtaine de minutes.

Je vérifie que les carottes glacent, pour cela l’eau doit s’évaporer tout doucement et former progressivement un sirop puis un caramel qui enrobera les racines. Si elles sont prêtes, je les garde au chaud sinon j’augmente un peu la puissance de la flamme.

Dés que le millet est cuit, je l’égoutte. Je le remet dans sa casserole et j’ajoute le lait de coco et le curry. Pour terminer, je goutte et rectifie l’assaisonnement avec du sel et du poivre. Je laisse frémir quelques instants.

Une fois que tout est presque prêt, je cuit les escalope de porc, si elles sont fines, il y en à pour 2-3 minutes.

Tout est prêt, je n’ai plus qu’a dresser les assiettes.

Résultat de mon défi de cuisine de la carotte sauvage

Recette de mon article
Escalope de porc risotto de millet au curry, carottes sauvages glacées et eryengii rôti

C’était trop bon. Je t’invite à faire des carottes sauvages glacées. Comme elles étaient petites, je ne les ai pas épluchées et ca n’a pas poser de problèmes. Il faut juste veiller à bien les nettoyer. Il y avait plein de textures différentes c’était une vraie expérience gustative.

Vas-y, c’est à toi, exprime toi ; )

Pour terminer, je tiens à te remercier d’avoir pris le temps de lire mon article sur « reconnaître et cuisiner la carotte sauvage ». Ca a été un grand plaisir de l’écrire. C’est une plante que j’aime sentir et croquer lors de mes promenades .

Fais bien attention à ce que tu cueilles et où tu le cueilles. Le doute n’a pas sa place lorsque tu récoltes des plantes ou des champignons pour les manger. Aussi, n’oublie pas que lorsque tu cueilles des racines, tu détruit compétemment la plante, veilles donc bien à ce qu’il y en ai suffisamment pour la nature, le cueilleur suivant et toi une prochaine fois.

Maintenant, je serais ravi de connaître ton retour sur cette recette.

Est ce que tu as aimé cet article ?

Comment s’est passée ta recherche de carotte sauvage ?

Est-ce que tu as déjà cuisiné les racines sauvages de carotte et qu’as tu fait avec ?

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Béranger.

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Comments

  1. saminteressehotmailcom says:

    Hello Béranger,
    Très chouette article et je vais dès les prochaines saisons à faire attention à ces carottes sauvages que je n’ai jamais cuisiné. Ce sera une belle occasion… merci pour cet article.

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