Reconnaître et cuisiner l’égopode podagraire.

Photo principale pour mon article Reconnaître et cuisiner l'égopode podagraire

Aujourd’hui, je te partage comment trouver, reconnaître et cuisiner l’égopode podagraire. Bonne lecture ;).

Défi – Semaine 7 – Je cuisine l’égopode podagraire

Une nouvelle semaine et un nouvel article d’une série de 24 articles. Pendant 24 semaines, je te fais découvrir une nouvelle plante sauvage. Pour commencer cette septième semaine de défi de cueillette et cuisine, je te propose de découvrir le délicieux égopode podagraire. Après la lecture de cet article, tu sauras reconnaître et cuisiner l’égopode podagraire dans une recette simple et rapide.

Clique sur le lien pour découvrir mon défi de cuisine des plantes sauvages.

Comment ai-je trouvé de l’égopode podagraire ?

Ce dimanche, je suis allé me promener en forêt dans un endroit que j’ai découvert au printemps dernier pour trouver un nouveau site de cueillette. C’est une forêt assez humide et j’étais sûr de trouver une plante comestible dans ce coin là. Quoi qu’il en soit, je me rends compte qu’a partir du moment ou je prends quelques instants pour regarder au sol ou devant moi, je trouve toujours une plante comestible. Peut importe ou je suis, par exemple, en ville, dans un parc, sur le parking d’un centre commercial, dans une forêt ou autre, il y a toujours au moins une plante sauvage comestible.

Ma promenade rituelle

Je redécouvre, cette fois, un site que j’ai arpenté au printemps dernier. C’est une forêt qui est utilisée par l’armée pour faire des entrainements. La forêt est très peu exploitée, ca veut dire que potentiellement, il y a une bonne biodiversité et donc des plantes comestibles. Ce dimanche, les chasseurs sont de sortie et je suis un peu inquiet parce que je n’ai pas envie de prendre une balle perdue. Donc j’ai demandé dans quelle partie je pouvais me promener. Ils m’ont dit que tant que je reste derrière eux, il n’y a pas de problèmes.

Une rencontre fortuite

Donc je continue mon chemin, je croise plusieurs chasseurs. Une centaine de mètres après le dernier chasseur, je vois débouler à quelques dizaines de mètres devant moi, une horde de sangliers, ils étaient une dizaine. Il y avait des adultes, des jeunes sangliers et des marcassins. J’ai trouvé ça trop chouette, c’est pas souvent que j’ai l’occasion d’en voir. Ils ont disparus dans la forêt aussi vite qu’ils sont apparus.

Vers un paradis

Dans cette partie de la forêt, il y a une résurgence d’eau, en Lorraine on appelle cela une deuille, qui sort de terre et il y a une rivière qui née brièvement en février-mars. Pour l’instant c’est un trou béant vide d’eau et ou les feuilles mortes s’accumulent. Mais au printemps, c’est incroyable. L’eau est extrêmement limpide et d’un bleu à faire pâlir toutes les îles paradisiaques. Seul hic, l’eau est très froide. Le paysage est magnifique avec le bleu turquoise de l’eau et le vert des jeunes feuilles d’arbres. Je te partagerai une photo quand le moment sera idéal.

Je trouve de l’égopode podagraire

C’est autour de cette deuille que j’ai trouvé de l’égopode podagraire. Je sais aussi qu’il y a un peu d’ail des ours à cet endroit et je ferais bien sur un article dessus quand il pointera le bout de son nez. Normalement ce n’ai pas sa saison mais il y avait de jeunes feuilles qui poussaient, j’en ai donc profité. Au printemps, c’est le moment idéal pour le cueillir.

Comment je reconnais l’égopode podagraire ?

Tout d’abord, parlons un peu de sa nomenclature. Son nom latin est Aegopodium podagraria. Aegopodium fait référence à la forme des feuilles qui ressemblerait à un pied de chèvre. podagraria fait référence à la « goutte » (maladie des articulations engorgées de cristaux d’acide urique) et indique que cette plante soigne donc l’excès d’urée dans le sang. L’égopode est aussi appelé le persil des bois.

L’égopode appartient à la grande famille des Apiacées, auparavant des Ombellifères, dans laquelle tu peux retrouver des plantes comestibles et potagères comme la carotte, le persil, le cumin, le fenouil, l’angélique, la berce et bien d’autres. Tu pourras aussi y retrouver des plantes toxiques et mortelles comme la célèbre ciguë, l’œnanthe safranée par exemple.

Ma description de l’égopode

L’égopode est une plante vivace produisant des rhizomes qui s’étendent facilement si les conditions le permettent. Il pousse sous les arbres, dans les forêts fraîches, dans les haies, parfois dans les jardins. Il est facile à reconnaître grâce à sa feuille d’une forme particulière. Les feuilles sont divisées en folioles ovales elles même divisées plus ou moins en trois. Le pétiole de la feuille (tige de la feuille) est aussi un critère d’identification important puisqu’il est en forme de triangle. Tu peux le sentir en faisant tourner le pétiole entre tes doigts. Les jeunes feuilles sont vert clair et luisantes.

En cette période, tu ne verras probablement pas de fleurs, elles apparaissent au début de l’été. Comme la plante est de la même famille que la carotte ou le persil, ses fleurs sont en forme d’ombelle. C’est caractéristique de cette famille et il est facile de la reconnaître. u peux regarder la photo ci-dessous pour voir ce qu’est une ombelle (différente d’une corymbe : photo des fleurs du sureau noir).

Au niveau de l’odeur, il est très parfumé, un peu comme le persil, tu peux gouter les jeunes pousses tendres directement après cueillette si tu es sûr de ton identification ;).

Confusions possibles

Si tu vérifies bien les critères d’identification ci-dessus, tu ne peux pas te tromper. Ainsi, si le pétiole des feuilles n’est pas triangulaire, ce n’est pas la bonne plante. Donc respecte bien mes indications et tu sauras identifier l’égopode sans risques.

Ma recette de cuisine avec l’égopode podagraire

Jusqu’ici, je t’ai expliqué comment reconnaître l’égopode. Maintenant, je te partage une recette facile à réalisée et très goûteuse avec l’égopode. Il se cuisine un peu comme l’épinard. J’ai voulu proposer une recette un peu plus élaborée, pour cette fois.

Ma recette

Je réalise des roulés de veau à l’égopode et risotto de millet cette semaine. Ce qui s’avère le plus compliqué dans cette recette est la cuisson du veau. il faudra veiller à ne pas le cuire trop longtemps.

Les ingrédients

  • 200 g d’égopode
  • 2 escalopes de veau (350g)
  • 3 tranches de pancetta
  • 200g de millet décortiqué
  • 40 cl de lait de coco
  • 25 g de miso
  • Huile d’olive
  • Sel et poivre

La préparation

Pour commencer, je lave les feuilles d’égopode et je les passent à l’essoreuse à salade. Ensuite, je prépare une casserole d’eau que je porte à ébullition. En attendant que l’eau chauffe, je prépare les escalopes de veau. Pour cela, je taille des fines tranches dans les escalopes, idéalement, elles doivent faire 3-4 millimètres d’épaisseur.

Ensuite, je cuis le millet pendant 20 minutes à couvert et à feu doux.

Vient le moment ou je prépare le pesto d’égopode, en mixant les feuilles finement au robot. J’y ajoute du sel et du poivre et de l’huile d’olive. La consistance doit être onctueuse avec des petits morceaux de feuilles.

J’étale les tranches de veau bien à plat et je badigeonne avec un pinceau ou une cuillère 1 face de la viande. Ensuite je roule la tranche sur elle même pour former un rouleau. Pour terminer cette étape, je lie le rouleau farci à l’égopode avec une lamelle de pancetta. Je fais de même pour les autres tranches.

Je fait revenir les rouleaux farcis à la poêle à feux moyen. Il faut bien surveiller la cuisson pour que la viande soit cuite à la perfection et qu’elle ne soit pas sèche.

Dés que le millet est cuit, je l’égoutte puis j’y mélange la pâte de miso et ensuite le lait de coco. Je fais chauffer quelques instants de plus en mélangeant continuellement.

C’est prêt, il ne reste plus qu’à dresser les assiettes.

Résultat de mon défi « reconnaître et cuisiner l’égopode podagraire »

Recette article reconnaître et cuisiner l'égopode podagraire.
Roulés de veau à l’égopode et risotto de millet.

Si j’ai précisé de bien surveiller la cuisson de la viande, c’est parce que cette fois, j’ai cuis les petits rouleaux de veau un peu trop longtemps et que la viande était un peu sèche. Pour le reste, l’égopode parfumait bien la viande et on sentait bien qu’il y en avait. J’avais un peu de surplus de pesto et je l’ai mélangé avec le risotto de millet. Tu peux réaliser cette recette maintenant ;).

C’est à ton tour

Pour terminer, je tiens à te remercier d’avoir pris le temps de lire mon article sur reconnaître et cuisiner l’égopode podagraire.

Tu peux à présent réaliser cette recette. Tu as toutes les clés en main pour réussir.

Fais bien attention à ce que tu cueilles et où tu le cueilles. Le doute n’a pas sa place lorsque tu récoltes des plantes pour les manger.

Je serais ravi de connaître ton retour sur cette recette. Est ce que tu as aimé cet article ? Comment s’est passée ta recherche d’égopode ? Est-ce que tu as déjà cuisiné cette plante sauvage et qu’as tu fait avec ?

Partage dans les commentaires. Je serais ravi de te lire.

Tu peux partager les photos de tes recettes en commentaire sur ma page Facebook : trèfle et pissenlit.

Béranger.

Laisser un commentaire

Si vous avez aimé l'article, vous êtes libre de le partager ! ;)

Comments

Laisser un commentaire